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Diane Manii


Récipiendaire : mars 2012 

Diane Manii a toujours été inspirée par la devise :« Au lieu de suivre un chemin existant, mieux vaut créer son propre chemin et montrer la voie » (traduction). Diane est le chef de file en Oncologie psychosociale au Ottawa Regional, gestionnaire clinique du Programme d'oncologie psychosociale à l'Hôpital d'Ottawa, chercheure clinique en Oncologie psychosociale à l'Institut de recherche de l'Hôpital d'Ottawa et professeure auxiliaire en recherche en travail social à l'Université Carleton. Auparavant, Diane a été leader du travail social/des techniques du travail social, leader en pratique professionnelle au Centre de cancérologie régional d'Ottawa, travailleuse sociale au Centre de santé du sein de la femme du Ottawa Regional et coordonnatrice de la planification des sorties à l'Hôpital d'Ottawa, campus Civic. L'ATTSO lui rend hommage en tant que leader inspirante à l'occasion de la Semaine du travail social, que l'on célèbre du 5 au 12 mars 2012, et qui a pour thème : « Les travailleurs sociaux aident les gens à se remettre sur la bonne voie »

Diane est très fière du travail clinique qu'elle a accompli avec les personnes touchées par le cancer, des outils d'éducation et des interventions d'adaptation qu'elle a mis au point pour les patients, ainsi que des initiatives et travaux de recherche sur l'amélioration de la qualité qu'elle a dirigées. Cependant, un poste de leader lui a donné l'occasion de veiller à ce que ce travail soit repris par d'autres : « Je pense que ma principale réalisation a été l'élaboration du Programme d'oncologie psychosociale, car les efforts conjugués du groupe sont devenus beaucoup plus forts que les efforts de chacun. J'aspire à encourager un environnement où les particuliers peuvent prendre des risques et aller de l'avant et suivre leurs intérêts et rêves personnels. Je suis très heureuse de dire que nous avons de futurs leaders en travail social ainsi qu'en Oncologie psychosociale au sein de ce programme. » De plus, elle fait remarquer que son programme attire le plus grand volume de patients par rapport aux autres centres oncologiques de l'Ontario : « On fait appel à notre expertise à l'échelle locale, provinciale, nationale et internationale. En relativement peu de temps, nous sommes devenus un chef de file en Oncologie psychosociale et nous accueillerons l'Association canadienne d'oncologie psychosociale à Ottawa l'année prochaine ». 

Lorsque l'Hôpital d'Ottawa cherchait comment réduire les coûts et faire des économies, Diane a démontré avec un plan d'activités bien documenté que la prestation de services psychosociaux par une équipe interprofessionnelle de fournisseurs de soins de santé était non seulement la bonne chose à faire mais était également une solution économique. Elle souligne : « En tant que travailleuses et travailleurs sociaux, nous aidons les particuliers à développer leur conscience de soi et à s'épanouir sur le plan personnel; en tant que leaders, nous devons aider les organisations à faire de même, mais pour cela, nous devons comprendre leurs valeurs et leurs motivations. » 

Une compétence que Diane trouve particulièrement importante pour les leaders est la négociation. Elle explique : « Pour négocier, il faut savoir écouter, valider, réinterpréter et être créatif. En tant que travailleuses et travailleurs sociaux, nous avons tous rencontré des obstacles difficiles. Faire preuve de leadership consiste à les surmonter, d'une manière ou d'une autre, afin de répondre aux besoins de nos clients ». 

Diane souligne que pour aller de l'avant, les travailleuses et travailleurs sociaux doivent renforcer leurs compétences en recherche : « Les travailleuses et travailleurs sociaux fournissent un excellent travail clinique, mais les résultats ne sont pas toujours clairement exprimés, validés et publiés. Le Programme d'oncologie psychosociale offre des occasions de tirer parti de l'expertise des autres et de travailler en collaboration afin de déterminer les enjeux prioritaires et d'accéder au financement de la recherche. Les programmes de travail social dans les universités doivent s'engager beaucoup plus à promouvoir et financer ce programme dans les soins de santé car les hôpitaux sont parmi les plus importants employeurs de travailleuses et travailleurs sociaux au Canada. » 

Selon Diane, les gens qu'elle a rencontrés et qui ont été frappés par le cancer ont facilement réussi à maintenir chez elle cette passion : « Ils cherchent une façon d'aller de l'avant, mais souvent ils ont besoin de nouvelles compétences, de nouvelles ressources, et d'établir des connexions qui rétabliront leur bien-être. Les cinq mots clés mis en lumière par l'ATTSO pour la Semaine du travail social 2012 - espoir, connexion, choix, bien-être et équilibre  - ont représenté un aspect quotidien de ma vie professionnelle tout autant que de ma vie personnelle pendant de nombreuses années. Il y a quelques semaines, j'ai rencontré une femme, qui avait assisté à un groupe de soutien que j'avais animé il y a plus de 15 ans. Le groupe a continué à se rencontrer indépendamment pendant de nombreuses années. Cette femme a maintenant plus de 80 ans et se déplace en fauteuil roulant. Elle m'a pris les mains et m'a dit : "Vous avez été la première à nous rassembler et à nous aider à nous apaiser et nous reconstruire". Comment ne pas être inspiré dans pareils cas? »

L'espoir a joué un rôle intégral dans le travail de Diane : « En tant que travailleuse sociale clinique en oncologie, j'ai accompagné les personnes frappées par le cancer et suivi leur expérience et j'ai compris l'impact que cela a sur leur vie. Pour la personne qui reçoit un diagnostic de cancer, l'espoir est comme un prisme. Au fond du prisme, ce qu'espère une personne c'est la guérison et le retour à une vie normale, la reprise du travail et le bonheur de voir ses petits-enfants. Si la maladie progresse, la personne espère que des changements interviendront sur la trajectoire de la maladie. Pour les personnes en fin de vie, l'espoir c'est une bonne mort. Les travailleuses et travailleurs sociaux ont le privilège de maintenir et d'engendrer l'espoir d'une manière constructive. » 

Interrogée sur les caractéristiques du leader, Diane a répondu : « Je pense qu'en tant que leader, il faut être vraiment authentique et croire à ce que l'on fait et être prêt à défendre ses actes ainsi que ceux de son équipe. Vous devez chercher des occasions pour les personnes que vous dirigez et encourager activement leur développement et leur succès. Vous devez avoir la volonté de vous attaquer à l'injustice et d'assumer des tâches difficiles. Il faut du courage pour jouer un rôle de leader : une question qui m'aide toujours dans ma prise de décision, c'est de remettre en question les conséquences de ne pas relever un défi. » 

Diane pense que la planification de la relève est un élément essentiel du leadership professionnel : « Sans ce leadership, le travail social ou l'oncologie psychosociale n'ira pas de l'avant. Je suis extrêmement fière des membres particuliers du Programme d'oncologie psychosociale, je vois le merveilleux travail qu'ils font et combien cela est apprécié par les personnes frappées par le cancer ainsi que par les autres professionnels de la santé. La nature interprofessionnelle de l'équipe a fourni un équilibre, des perspectives et du dynamisme. Je vois une équipe solide ayant un fort sentiment de son identité, de sa raison d'être et de sa responsabilité. » 

Diane Manii est un leader inspirant dans la collectivité du travail social - motivante, téméraire et vouée à la collaboration. Pendant la Semaine du travail social, qui a lieu du 5 au 11 mars 2012, et pendant toute l'année, prenez le temps de rendre hommage aux travailleuses et travailleurs sociaux qui apportent quelque chose de positif.