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SWAG (Travail social et les questions de vieillissement/gérontologie)


Récipiendaire : février 2009

Le SWAG est un réseau informel de travailleuses et travailleurs sociaux de la région d'Ottawa qui s'intéresse fortement aux questions relatives au vieillissement et au travail avec les personnes âgées et leur famille. Amanda Masterson, Beverlee McIntosh et Barbara Burns, qui ont apporté une grande partie du leadership du SWAG au cours des vingt dernières années, ont été interviewées à l'occasion de la Semaine nationale du travail social que l'on célèbre du 2 au 8 mars 2009 et qui a pour thème :  « Les travailleuses et travailleurs sociaux : une source de mieux-être dans la vie des aînés et celle de leur famille ». Le SWAG et ses membres sont mis à l'honneur par l'ATTSO pendant la Semaine nationale du travail social à titre de leaders modèles. 

Le SWAG comprend des travailleuses et travailleurs sociaux dans de nombreux domaines de pratique, y compris la pratique directe, la santé, la recherche, l'enseignement et le développement des ressources. Depuis sa création en 1987, le SWAG s'est réuni régulièrement depuis 1988, approximativement huit fois par an. Dès le début, un effort a été fait pour maintenir l'autonomie, en particulier par rapport aux employeurs, en permettant aux membres du SWAG de s'exprimer et d'agir de manière indépendante au sujet des questions qui les préoccupent. Cependant, le SWAG a maintenu une affiliation au chapitre de l'Est de l'ATTSO pendant un certain nombre d'années, en participant au Conseil d'administration du chapitre, en apportant son assistance à propos des questions de défense de cause comme l'exposé de position sur la loi provinciale sur les soins de longue durée, ainsi qu'en acceptant un soutien pour les frais d'impression et d'affranchissement avant l'époque des courriels.
 
Les réunions mensuelles du SWAG sont organisées à titre gratuit dans des établissements offrant un stationnement d'accès facile et des rafraîchissements généreux. Un maximum de vingt travailleuses et travailleurs sociaux y participent, suivant le sujet et le temps. De plus, un sommaire de chaque thème mensuel est envoyé par courriels à un groupe d'environ 100 travailleuses et travailleurs sociaux.

Les buts de SWAG sont les suivants : promouvoir le professionnalisme et le savoir-faire des travailleuses et travailleurs sociaux en gérontologie; faire du réseautage, partager de l'information et fournir un soutien mutuel; identifier les questions et les lacunes dans les services; prendre des initiatives sociales à propos de questions de gérontologie; et soutenir la recherche et l'évaluation des programmes. Dans le cadre de son mandat de défense de causes sociales, le SWAG est représenté au comité de l'ATTSO sur les questions du vieillissement. Récemment, le SWAG a fait appel à la fonction de défense de causes de l'ATTSO, ce qui a donné lieu à l'envoi d'une lettre à la ministre déléguée aux personnes âgées au sujet de l'inquiétude des travailleuses et travailleurs sociaux face au gouvernement provincial qui traîne à tenir son engagement à réglementer les maisons de retraite. 

Amanda Masterson et Beverlee McIntosh font remarquer que le SWAG offre aux travailleuses et travailleurs sociaux une occasion régulière d'approfondir certaines questions et d'en débattre, de faire du réseautage, de réfléchir à leur travail et de renforcer leurs pouvoirs en tant que profession et cliniciens individuels. Amanda ajoute : « Nous comptons les unes sur les autres comme ressources ». Le réseau comprend des étudiants et de nouveaux diplômés que l'on accueille chaleureusement dès le départ. Barbara Burns fait remarquer que cet esprit d'inclusivité vise aussi bien les nouveaux arrivants à Ottawa que les nouveaux venus dans le domaine de la gérontologie dans la pratique du travail social.  

Beverlee explique que le comité de direction du SWAG tient une réunion par an pour planifier les mois suivants. Le comité de direction identifie les sujets d'intérêt, fait du brassage d'idées pour trouver des conférenciers possibles, puis assigne un animateur et un rapporteur pour chaque réunion. Cette structure leur permet de partager la responsabilité du leadership et veille à ce que les charges de travail soient minimales, étant donné que chaque membre du comité n'est rapporteur et animateur qu'une ou deux fois par an. L'immense variété et la pertinence des sujets ainsi que la haute qualité et les grandes connaissances des présentateurs ont fait que les participants sont toujours engagés et intéressés depuis plus de vingt ans, et cela est devenu un forum extraordinaire. Barbara ajoute : « L'une des choses intéressantes a été d'observer avec quelle attention les conférenciers écoutent les commentaires des participants du SWAG - ils sont très intéressés à savoir ce que les travailleuses et travailleurs sociaux ont à dire à la suite de leur présentation ». 

Selon Beverlee, l'un des points forts du SWAG est de permettre le développement professionnel dans un milieu de travail positif. Barbara fait remarquer le degré élevé de collégialité, tandis qu'Amanda rappelle comment elle a été bien accueillie lors de sa première réunion du SWAG, même avant d'avoir commencé ses études en travail social. Toutes les trois conviennent que le SWAG a été déterminant dans l'identification de questions émergentes du fait qu'il rassemble un groupe divers de travailleuses et de travailleurs sociaux. Beverlee ajoute : « Le travail avec les personnes âgées et leur famille peut sembler ne pas être éblouissant, mais lorsque vous êtes là-dedans, c'est merveilleux. Le fait de discuter tous ensemble nous stimule et nous permet de rapporter des idées dans nos organismes. » 

Selon Amanda, pour être un ou une leader, « il faut vraiment croire en ce que l'on fait et être prêt à encadrer les étudiants et les nouveaux diplômés ». Selon Beverlee, « un leader habilite les gens et leur permet de tirer des leçons de leurs erreurs ». Pour Barbara, les leaders doivent faire preuve d'enthousiasme et d'engagement, et savoir quand le moment est venu de s'effacer et permettre aux autres d'apporter de nouvelles idées.
 
Barbara, Amanda et Beverlee encouragent toutes les trois les travailleuses et travailleurs sociaux dans d'autres domaines de pratique à suivre le modèle du SWAG, qui représente peu de frais et qui est fortement enrichissant pour toutes les personnes concernées. Amanda ajoute : « Le fait de rencontrer d'autres personnes qui partagent la même passion dans un domaine de pratique, cela vous redonne de la vigueur ».

SWAG et ses membres sont des leaders modèles dans la communauté du travail social - inclusifs, stimulants et qui se renforcent mutuellement. Pendant la Semaine du travail social, du 2 au 8 mars 2009, et pendant toute l'année, prenez le temps de reconnaître les travailleuses et travailleurs sociaux qui sont une source de mieux-être dans la vie des aînés et celle de leur famille.