Ce groupe comprend 34 pour cent de femmes qui croient avoir un trouble de santé mentale non diagnostiqué et un autre 32 pour cent qui disent avoir reçu un diagnostic, selon le sondage.
« Il s'agit d'une situation alarmante. Nous devrions tous y prêter attention et agir, a déclaré la Dre Deepy Sur, chef de la direction de l'Association des travailleuses et travailleurs sociaux de l'Ontario, qui a commandé le sondage. Les femmes, et en particulier les jeunes adultes, sont de plus en plus touchées par la tristesse, l'anxiété, la dépression et les nombreuses conséquences qui découlent de la pandémie. »
Selon le sondage, les jeunes adultes sont davantage susceptibles de signaler des obstacles à l'accès au soutien en matière de santé mentale, comme de longues listes d'attente, un coût élevé ou le fait de ne pas savoir par où commencer pour trouver du soutien. Ils sont également plus susceptibles de dire que leur santé mentale a décliné au cours de la dernière année ou qu'ils ont vécu une crise de santé mentale qui a exigé des soins urgents.
Dans l'ensemble, le sondage a révélé que près d'un quart des membres de la population ontarienne, soit 24 pour cent, ont reçu un diagnostic de trouble de santé mentale, tandis que 21 pour cent de plus pensent avoir un trouble non diagnostiqué.
Un bon quart des personnes interrogées, soit 25 pour cent, ont déclaré que leur santé mentale s'est détériorée au cours de la dernière année.
Réalisé par Innovative Research Group, le sondage en ligne s’est déroulé du 17 au 20 février auprès de 1 265 Ontariennes et Ontariens de 18 ans et plus. Le sondage est pondéré en fonction de l'âge, du genre et de la région afin de refléter la population réelle de l'Ontario selon les données du recensement.
Le sondage coïncide avec la Semaine du travail social, qui met en lumière le rôle de la profession dans la mobilisation en faveur de l'accès à la santé mentale pour tous en Ontario. La province compte plus de 22 000 travailleuses et travailleurs sociaux inscrits, qui constituent le plus important groupe de prestataires de services de santé mentale de la province et aident les gens quotidiennement à naviguer dans des systèmes complexes.
Les données du sondage démontrent qu’il est nécessaire d’obtenir de l’aide pour accéder aux traitements de santé mentale. Parmi les personnes qui n'ont pas pu avoir accès à un traitement ou qui ont pensé à en obtenir, mais qui n'ont pas essayé, 72 pour cent ont déclaré qu'elles seraient plus susceptibles de faire appel à des soutiens en matière de santé mentale si quelqu'un pouvait les guider.
Dans l'ensemble, le sondage a montré qu'une majorité de personnes, soit 60 pour cent, qui ont cherché à obtenir des services de soutien en santé mentale, ont été frustrées de l'expérience. Le pourcentage était plus élevé chez les femmes de 18 à 34 ans, 73 pour cent d'entre elles ayant déclaré que leur expérience a été frustrante, ou extrêmement frustrante.
« Les travailleuses et travailleurs sociaux soutiennent les personnes qui ont des troubles de santé mentale, ils les guident, établissent des liens et leur donnent des soins, a déclaré Deepy Sur. Jour après jour, nos membres en première ligne de la crise de santé mentale constatent que les gens ont du mal à obtenir de l'aide. Ces données montrent clairement à quel point ce rôle est important. »
Autres constatations notables du sondage :
- Selon une forte majorité, soit 82 pour cent des personnes interrogées, il est important que les prestataires de services de santé mentale possèdent un large éventail d'antécédents et d'expériences, y compris diverses origines raciales, ethniques et culturelles ainsi que différentes identités de genre.
- Les membres de la population ontarienne dont les revenus sont les plus faibles, soit 27 pour cent, sont les moins susceptibles d'avoir eu recours à des services de soutien en santé mentale au cours de la dernière année.
- La moitié des Ontariennes et Ontariens seraient plus en mesure d'accéder à des services de soutien en santé mentale s'ils étaient couverts par les programmes d'avantages sociaux de leur employeur.
- Parmi les personnes qui ont essayé d'obtenir de l'aide, mais qui n'y sont pas parvenues, les listes d'attente ont constitué la principale préoccupation (60 pour cent).
- Trois personnes sur cinq, soit 57 pour cent, ont déclaré qu'elles se tourneraient vers leur médecin de famille en cas de crise de santé mentale.
« Ce sondage devrait servir de signal d’alarme, a déclaré Deepy Sur. Les Ontariennes et Ontariens ont du mal à accéder aux soins dont ils ont besoin. Ils naviguent dans des systèmes compliqués et souvent disparates de santé mentale et de soutien social, obtenant des résultats mitigés. Nous devons accroître les investissements axés sur la navigation dans le système, ce qui veut dire ajouter plus de travailleuses et travailleurs sociaux dans les hôpitaux, les soins de santé primaires, les soins de longue durée, les écoles et les organismes de soins communautaires. »
Le rapport du sondage est accessible (en anglais) à :
innovativeresearch.ca/wp-content/uploads/2023/03/OASW-2023-FINAL-Report-public.pdf
Si vous désirez de plus amples renseignements ou pour planifier une entrevue avec Deepy Sur, veuillez communiquer avec :
Lisa Timoshenko
[email protected]
647.880.6664